L'envoyé
de l'archange.
Roumanie. Election
législative de 1937. Totul pentru Tsara ( tout pour la patrie)
place seulement 66 députés à l'assemblée.
Seulement car sans les manipulations et les bourrages d'urnes, c'est
un véritable raz de marée nationaliste qui aurait
submergé le pays.
Le roi Carol, sur pression de l'URSS mais aussi de la France et
de l'Angleterre proclame le parti unique et dissous la Garde de
Fer.
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Derrière
Totul pentru Tsara, il s'agit bien de la Garde de Fer et de son chef
idolâtré Codreanu.
A 28 ans, en juin 1927, celui qui souhaite " en finir avec
l'existence banqueroutière de l'état démocratique
fondé sur l'idéologie périmée de La révolution
française " fonde la légion de l'archange St
Michel qui deviendra la Garde de Fer, trois ans plus tard.
Durant cette période le capitaine a parcouru tout le pays à
cheval recrutant partout de nouveaux militants, presque des adeptes.
En 1932, le peuple donne 5 députés à la Garde
de Fer et ses légionnaires ; elle est dissoute pour la troisième
fois en deux ans.
Lorsque débute la guerre d'Espagne, ce sont pas moins de 10000
volontaires roumains qui se présentent. Codreanu refusera le
départ et enverra symboliquement 11 légionnaires. Son
propre beau-frère Iona Mota et le pope Vasile Marin y laisseront
leurs vies. La grande manifestation nationaliste qui a lieu en février
1937 pour l'enterrement des deux combattants présage le succès
électoral à venir. La fermeture de toutes les universités
devant la progression des idées légionnaires intervient
peu après.
Puis à la fin ce cette même année, 478 000 roumains
désignent 66 députés. Dans les mois qui suivent,
le parti unique est instauré et les élections annulées,
Codreanu et plusieurs centaines de ses compagnons sont arrêtés
pour complot visant à renverser le régime. Lorsque que
l'on vous refuse ce que vous avez acquis par le vote, vous êtes
en droit de l'obtenir par la force.
Parce qu'en Roumanie, comme aujourd'hui en France, on ne plaisante
pas avec les patriotes, le capitaine est condamné à
10 ans de travaux forcés dans une mine de sel. L'équivalent
d'une condamnation à mort car il était tuberculeux.
Le 30 novembre 1938, Codreanu et 13 de ses compagnons sont étranglés
puis criblés de balles dans leurs cellules sur ordre du roi.
L'assassinat est camouflé en tentative d'évasion. Le
ministre Calinescu, jugé responsable, est liquidé par
la vengeance légionnaire.
Un homme va reprendre le flambeau et porter l'espoir de tous les nationalistes
: Horia Sima.
Ainsi Codreanu n'a pas réussi. Il tombe aux portes du pouvoir
alors que beaucoup de prêtres orthodoxes et d'intellectuels,
mais aussi des officiers, des paysans et la jeune génération
en général, le rejoignent en masse devant la corruption
et l'injustice sociale qui minent le pays.
De sa disparition soudaine va naître le mythe de Codreanu.
Codreanu, nationaliste fier et ombrageux, prônait des méthodes
violentes et totalitaires, mais les situations exceptionnelles exigent
des hommes de cette trempe et non des demi-mous et des lâches.
Codreanu l'intègre, Codreanu le pur est mort avant d'être
corrompu par un pouvoir qui lui ouvrait ses bras.
C'est pour cela qu'il reste aux yeux des jeunes patriotes d'Europe:
Codreanu, l'envoyé de l'archange. |
Robert DUN,
un cavalier hors du temps |
Avant
même de parler de ses uvres, Robert DUN conseillait toujours
d'ouvrir le plus souvent possible " Le prophète "
de Khalil Gibran . C'est dire la forme d'absolu qui l'habitait. Et
son combat, il l'a mené à son service, avec les armes
que les circonstances lui ont imposées.
Esprit libertaire, il apporte son soutien aux anarchistes espagnols,
qu'il tentera de rejoindre, pendant la guerre civile, puis participe,
corps et âme, au dernier conflit européen.
Pour lui, l'enjeu n'était autre que la survie des identités
européennes, et de certaines valeurs aristocratiques populaires.
A l'issue de la bataille, il trouva encore l'aide fraternelle des
anarchistes. Il se consacre, dès lors, à l'écriture.
Dans un ouvrage étonnant " Le message du verseau "
il montre que le " message christique n'est autre qu'une irruption
de spiritualité celtique parmi les peuples du désert
". En quelque sorte " l'amorce d'un culte de Vénus
" dans le message de l'enfant de Bethléem. Sa générosité
instinctive le mena, un temps, en Algérie, après l'indépendance
; il cherchait chez les kabyles des survivances de vieilles traditions
européennes. Il en revint conscient de la menace que ferait
peser sur l'Europe, et son identité, une immigration incontrôlée.
Toute sa vie, Robert DUN aura livré une lutte inlassable au
service de la beauté de la vie ; cette beauté qui est
la première expression du divin. Un jour, dans son village,
il fit observer à un vieux paysan qui venait de sabrer un superbe
chardon -dressé comme un soleil au coin d'un mur- que cette
fleur rustique avait sa raison d'être, même si celle-ci
n'apparaissait pas directement. Et qu'il fallait la reconnaître,
et l'enseigner aux enfants justement pour empêcher la désertification
des campagnes, dont cet homme se plaignait habituellement. C'était
dire l'intensité de son regard sur le monde
Il puisait
ses forces dans Nietzsche et son Zarathoustra, -nous en offrant de
nouvelles traductions et commentaires- pour renforcer, du même
coup, les âmes trop inquiètes ou égarées
qu'il rencontrait sur sa route. Une route parcourue inlassablement,
sur sa moto, même à un âge avancé. Il vient
de mourir debout.
" Un instant, un moment de repos sur le vent, et une autre femme
m'enfantera. "
Ainsi s'achève " Le prophète "
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Parmi
ceux qui ont livré bataille pour conserver l'Algérie
à la France, en montrant les qualités qui caractérisent
le héros selon Malraux : culture, lucidité, aptitude
à l'action, une place particulière revient à
Michel Leroy.Cet homme qui avait L'Algérie au cur, était
ingénieur des pétroles sahariens. Aussi avait-il une
claire conscience des enjeux géopolitique liés à
ce conflit. |
En décembre 1956,
quand D.Venner se rend à Alger pour lancer le mouvement "
Jeune Nation " de Pierre Sidos, Leroy en prend la direction.
Avec enthousiasme et détermination, il s'active à rassembler
une phalange puisant parmi les plus purs de la jeunesse pied-noire.
Dans cette tache, il fut aidé de responsables de la de Marcel
Amieux et Fernand Formon. Ces réseaux formés à
l'école de Jeune Nation, seront un jour les hardis commandos
Z de l'OAS aux côtés des célèbres Delta.
Michel Leroy avait d'abord servi à la demi-brigade de chasseurs
basée à Rastadt, puis en Algérie au 4ème
BCP.
Dans " Le Cur Rebelle " (Editions Les Belles
Lettres) D.Venner a su brosser un tableau ardent de cette époque,
évoquant avec amitié et respect cet homme d'exception.
Certains se souviendront peut-être des réunions que ce
dernier tenait du côté du parc de Galland ou rue Charles
Péguy, dans l'immeuble du " Coq Hardi " (ce
cabinet d'assurances qui servit de base aux militants pendant la semaine
des barricades). Là, se modelaient les âmes qui s'opposeraient
vaillamment à la stupide et lâche politique fomentée
par Paris.
Quand sonna l'heure de la grande bataille, Michel Leroy regroupa ceux
de Jeune Nation, la fédération des étudiants
nationalistes et les réseaux de France-Résurréction
animés par Roger Villard pour engager le duel contre l'esprit
retors qui dirigeait alors la cinquième république.
Jusqu'au bout, Michel Leroy, tenta d'alerter l'Etat-Major de l'OAS
sur les faiblesses fatales à toute organisation de combat qui
manque d'une ossature idéologique forte. Jamais L'Organisation
secrète ne fut capable de définir une vision cohérente,
une stratégie véritablement révolutionnaire conduisant
à la prise du pouvoir et cela contribua à sa perte.
A ces défaillances mortelles s'ajouta une querelle de chefs
bien inopportune et particulièrement sordide. En janvier 1962,
une purge sanglante frappa Leroy et Villard, précipitant le
naufrage général. Ainsi que l'écrit D.Venner
: " être tué par les siens dans les déchirements
de la guerre civile, on ne peut imaginer mort plus tragique. Il l'affronta,
je le sais, sans peur, sans prière ni espoir. "
De cette tragique aventure, il est bien le seul à être
sorti grandi.
A côté de statues indestructibles, malgré ces
temps qui profanent tout, le voilà à sa place dans le
Grand Livre d'Or du Nationalisme Français. |
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