Entretien avec... |
... le colonel ARGOUD |
"Aussi longtemps qu'une civilisation reste capable de se battre pour assurer son destin, aussi longtemps qu'en elle subsiste un instinct vital, suffisamment fort, la partie n'est pas perdue." |
Ceux des Français qui n'auraient pas
encore sombré dans l'amnésie, savent la place éminente
qui fut la sienne dans la résistance à la dévastation
de l'ALGERIE FRANCAISE par le gouvernement DE GAULLE.
|
1/ Vous avez été,
et êtes certainement encore, un défenseur de la "France
impériale " et l'Algérie vous a marqué d'un feu
brûlant. Que changeriez-vous à votre vision politique d'alors
si tout était à revivre ? Je n'ai pas été "le défenseur systématique d'une France impériale" car ce terme cache souvent des aspects contraires à la morale En revanche, il est certain que l'Algérie m'a rongé sans aucune connotation politique. Ce feu était avant tout d'un ordre morale. 2/ Nous croyons savoir que le désespoir
ne vous a jamais habité, mais, tout de même, avez-vous été
parfois sur le point d'y succomber ? 3/ Lors de votre rapt à Munich le
25/02/63, un homme vous a dépouillé de votre porte-feuille
et de la dernière lettre de votre mère mourante. Rien ne
vous a été rendu
Quel sentiment aujourd'hui nourrissez-vous
pour cet homme, qui serait un ancien officier de la 2ème DB ? 4/ Vous expliquez-vous la mollesse de réaction
du maréchal Juin vis-à-vis de De Gaulle à propos
de L'Algérie ? 5/ Que doivent, selon vous, retenir les jeunes
générations sur le combat perdu de l'Algérie française
? 6/ Après tant de défaites,
quelles peuvent être encore vos espérances pour votre pays
et que pourriez-vous proposer à une jeunesse désorientée
? 7/ Dans votre vie de combat, vous avez croisé
toutes sortes d'hommes, civils et militaires. 9/ Pour finir, mon colonel, que vous inspirent
les attentats du 11 septembre dernier ? Merci mon colonel. |
<<Retour |